La voiture électrique peine à convaincre en France

Entre janvier et avril 2012, moins de 2700 voitures électriques ont été immatriculées en France. Force est de constater que les constructeurs automobiles sont encore relativement loin des objectifs poursuivis dans ce secteur. Explications dans cet article.

La voiture électrique a encore du chemin à faire pour séduire les conducteurs automobiles français. C’est le constat que font unanimement les experts automobiles, sur ce marché.

Pour le moment, le marché automobile français connaît un plafonnement du nombre de véhicules électriques vendus, de l’ordre de 2.700 véhicules électriques, vendus au cours des quatre premiers mois de l’année 2012. Ce constat ressort des chiffres publiés en mai 2012, par l’association d’information sur les véhicules électriques (AVEM).

Pour faire très simple, le marché automobile électrique représente à peine 0,3% du marché automobile dans son ensemble, alors que les principaux constructeurs tablent sur un objectif compris entre 5% et 10% à l’horizon 2020.

De surcroît, ces chiffres sont quelque peu faussés par l’essor de la voiture électrique libre service, déployé à Paris (l’autolib’).

Le constructeur PSA reconnaît d’ailleurs que les ventes des modèles Citroën C0 et Peugeot Ion, sont moins fortes qu’au début de l’année 2011.

Ce sont d’ailleurs les entreprises qui sont plus intéressées par les modèles électriques que les particuliers.

C’est notamment vrai pour la voiture “Twizy”, qui au lieu de séduire les jeunes particuliers (à l’image de la publicité diffusée par le constructeur Renault), a davantage intéressé les entreprises.

Du côté des entreprises, les commandes de l’utilitaire électrique Kangoo ZE sont encourageantes.

Les véhicules électriques séduisent les entreprises, qui ont besoin de véhicules se déplaçant dans un rayon assez réduit, ou des sites fermés, compte tenu des frais d’entretien plus allégés.

Du côté des particuliers, le véhicule électrique peine à s’imposer, compte tenu des questions liées à l’autonomie de la batterie, le coût de l’entretien, ainsi que l’économie réalisé par rapport à un véhicule roulant à l’essence. D’ailleurs, des particuliers s’inquiètent de l’évolution du prix de l’électricité, qui pourrait davantage encore réduire l’intérêt financier de cette formule.

Ces incertitudes freinent le développement du marché du véhicule électrique auprès des particuliers.

Il ne faut pas non plus négliger que les modèles électriques coûtent encore plus chers à l’achat que les véhicules thermiques. Ce surcoût financier n’aide pas l’essor de ce marché, notamment en raison du contexte économique difficile.

Avec le boom attendu de la location des véhicules électriques, et des formules d’autopartage, qui permettent d’éviter les problèmes d’entretien, de parking, ou encore de recharge de la batterie, il n’est pas du tout certains que les achats de véhicules électriques ne repartent à la hausse dans les prochains mois, ou les prochaines années.

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