Quel sera l’impact du “brexit” sur le marché automobile ?

Le 23 juin 2016, les britanniques se sont prononcés par référendum en faveur d’une sortie de l’Union Européenne. Se pose donc la question de l’impact de cette sortie du le marché automobile. Quels sont les perspectives pour les constructeurs ? Cet article fait un point sur ce sujet.

Les premières victimes du brexit pourraient être Peugeot et Renault, dont les valeurs boursières ont chuté respectivement de 15 et de 14% ce 24 juin 2016.

La Banque Barclays avait déjà évoqué la semaine dernière que les constructeurs français pourraient se retrouver particulièrement exposés en cas de baisse de la valeur de la livre-sterling.

A cet égard, la livre-sterling a perdu 10% de la valeur dans le courant de la matinée, tombant ainsi à son plus bas niveau historique depuis l’année 1985.

Pour le secteur de l’automobile britannique, le brexit pourrait avoir de lourdes conséquences à long terme.

Ainsi, l’association des constructeurs locale SMMT a indiqué que le gouvernement britannique doit absolument sécuriser un accord avec l’Union Européenne, pour sauvegarder les intérêts du marché automobile outre-manche.

Un tel accord devrait inclure l’accès libre au marché européenne, afin notamment de garantir la possibilité de recruter des talents issus de l’Union Européenne.

Au Royaume-Uni, le secteur automobile emploie 800.000 salariés. Par ailleurs, plus de 50% de la production automobile outre-manche est destinée à l’exportation au sein des pays de l’Union Européenne.

Actuellement, une fois le Royaume-Uni officiellement sorti de l’Union Européenne, une taxe à l’export de 10% sera probablement appliquée.

Jaguar Land Rover a déjà indiqué que le brexit entraînera une hausse des prix, rendant ses modèles moins compétitifs en Europe.

Pour le moment, le constructeur Nissan, qui produit 500.000 véhicules par an à Sunderland au Royaume-Uni, n’a pas encore officiellement réagi suite au brexit.

De son côté, Toyota a affirmé sa volonté de surveiller de près la situation, et d’analyser l’impact du brexit sur son activité au Royaume-Uni. Ce constructeur dispose de deux usines au Royaume-Uni, lesquelles emploient plus de 3.000 personnes.

La grande inconnue demeure le contenu des traités qui seront négociés notamment dans le domaine automobile entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni.

PSA refuse de son côté de donner des indications sur les conséquences du brexit sur ses résultats, dans la mesure où l’impact à moyen et long terme n’est pas encore précisément identifié. A court terme, une hausse des tarifs de l’ordre de 10% est à prévoir.

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