Plus de 370.000 véhicules non assurés en France

Entre 2008 et 2013, le nombre de conducteurs roulant sans assurance a augmenté de 28%. C’est un pari particulièrement risqué pour ces fraudeurs, compte tenu des sanctions en la matière. Une campagne vient d’être lancée en France pour sensibiliser le grand public sur ce sujet.

Lorsqu’un conducteur roule sans assurance, il devient un “conducteur fantôme” aux yeux des assureurs.

Si un automobiliste non assuré est impliqué dans un accident, cela peut créer une situation cauchemardesque.

Une campagne de prévention a été lancée au début du mois d’avril 2014 sur la toile, par le fonds de garantie des assurances obligatoires (FGAO), afin de sensibiliser ces conducteurs.

Il apparaît qu’au cours des cinq dernières années, le nombre de conducteurs roulant sans assurance n’a cessé de progresser en France. Les auteurs de tels actes délictueux n’imaginent même pas ce qu’ils encourent.

En 2013, la FGAO qui a pour mission d’indemniser les victimes d’accidents de la route, lorsque le responsable n’est pas assuré, a traité près de 30.000 dossiers. Il s’agit d’une hausse de près de 30% depuis 2008.

Le choix de rouler sans assurance provient le plus souvent de la situation actuelle de crise.

En 2013, près de 90 million d’euros ont été versés par ce fonds.

Il faut bien comprendre que ce fonds est financé pour l’essentiel par les conducteurs en règle. En effet, une contribution de 2% est prélevée sur les contrats conclus par les automobilistes, pour la responsabilité civile automobile.

Selon l’étude précité, environ 60% des responsables d’accidents non assurés ont moins de 35 ans.

Les conducteurs novices sont assujettis à une surprime pouvant faire grimper la facture de l’assurance à 900 euros.

Il faut bien comprendre qu’une fois que le FGAO a indemnisé la victime d’un accident, il se retourne ensuite contre le conducteur non assuré pour exiger le remboursement des frais.

Or, il arrive que des dossiers d’indemnisation dépassent 1 million d’euros.

Le FGAO déclare ainsi que 20.000 conducteurs lui sont redevables tous les mois.

Si la victime est lourdement accidentée, et qu’elle a des besoins de soins à vie, dans ce cas, l’automobiliste non assuré pourra être tenu de verser de 150 à 200 euros par mois pendant des dizaines d’années. Cette dette pourra même être transférée à ses héritiers.

Selon le FGAO, 6% des accidents entraînant des décès en 2013 ont impliqué un conducteur non assuré.

Ces conducteurs serait plus dangereux que les autres, sachant qu’ils n’ont parfois même pas le permis.

A noter que la sanction principale du fait de rouler sans assurance est une amende de 3.750 euros, couplée à une suspension du permis, et la confiscation pure et simple du véhicule.

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