L’essence et l’hybride pires que le diesel pour l’environnement ?

Depuis plusieurs mois, le diesel est montré du doigt, comme source principale d’émission de particules dans l’atmosphère. Or, il apparaît que les moteurs essence pourraient rejeter dix fois plus de particules que les moteurs diesel. Cet article fait un point à ce sujet.

Le diesel est aujourd’hui le grand bouc-émissaire concernant le sujet sensible de l’émission de particules fines dans l’atmosphère.

Cette mauvaise réputation est liée à l’histoire de ce type de moteur, avec les pots d’échappement nocifs des vieux mazout.

Or, il apparaît aujourd’hui que les moteurs essence à injection directe rejetteraient plus de particules fines dans l’atmosphère que les moteurs diesel, qui sont soumis à des normes strictes anti-pollution.

Le même constat peut être fait concernant les modèles hybrides, qui bénéficient d’un moteur thermique.

A compter du 1er septembre 2015, les véhicules neufs mis en circulation devront obligatoirement respecter la norme anti-pollution Euro 6.

Selon cette norme, les émissions de particules devront être limitées en fonction de deux critères spécifiques : le nombre et la masse.

Pour les véhicules diesel, la limitation est fixée à une masse de 5 mg/km et à un nombre de 6 x 1011 par kilomètre.

Pour les véhicules essence, la limitation est de 4,5g/km, et un seuil en nombre de 6 x 1012 par kilomètre.

Cela signifie en pratique que les moteurs essence à injection directe pourront rejeter plus de particules fines.

Les constructeurs reconnaissent que les moteurs essence nécessiteraient des adaptations pour aligner le niveau d’émissions de particules à celui des moteurs diesel.

Bref, il est clair que l’injection directe utilisée par les moteurs essence et hybride n’est pas plus propre que le diesel.

Du coup, les moteurs essence sont injustement qualifiés aujourd’hui comme moins polluants que les moteurs diesel. C’est d’autant plus grave, que de nombreux acheteurs vont se tourner vers des véhicules essence, prétendument plus propres.

A noter que pour respecter la future norme Euro 6c, qui sera plus stricte, et qui sera applicable en 2017, des solutions techniques sont en cours de façonnage au niveau des constructeurs et des équipementiers.

Des filtres à particules pour moteur essence sont ainsi en cours de développement chez grand nombre de constructeurs.

Actuellement, Hyundai serait le premier constructeur à avoir développé un moteur répondant à la future norme Euro 6c. Ce moteur arrivera dans quelques mois sous le capot de la i20.

particules fines