Les implications de la hausse des taxes sur le diesel

Le gouvernement a annoncé le 14 octobre 2015 un réequilibrage entre la taxation du diesel et de l’essence. Une telle décision peut avoir de nombreuses répercussions que nous énumérons dans cet article.

Suite au scandale Volkswagen, le gouvernement a pris la décision d’augmenter la taxation du diesel, et en parallèle a pris la décision de réduire celle sur l’essence.

D’ici à cinq ans, le prix de ces deux types de carburant devrait être rapprochée.

En 2016, le prix du diesel prendra 1 centime de plus par litre. Pour l’essence, ce sera le mouvement inverse.

Ainsi, dès l’année prochaine, faire un plein en diesel coûtera plus cher aux automobilistes. Le surcoût devrait être de 3 centimes par litre, intégrant la hausse de la taxe carbonne votée en juillet 2015.

A noter que les taxes représentent aujourd’hui approximativement 56% du prix du diesel et 62% du prix de l’essence.

Pour les ménages modestes, le gouvernement utilisera cette taxe pour financer l’allégement de la fiscalité locale qui leur est applicable.

Cela étant, la hausse du prix du diesel va forcément peser sur les ventes de voitures.

Aujourd’hui, 2/3 des voitures particulières carburent au gazole. Depuis cet été, les ventes de voitures à moteur essence ont dépassé celles à moteur diesel.

L’intérêt de construire des voitures à moteur diesel devrait connaître un véritable coup de frein, compte tenu notament du durcissement des normes d’émission de gaz à effet de serre.

Le gouvernement a par ailleurs indiqué qu’il allait procédé au renforcement de la prime à la conversion des véhicules diesel. L’idée est de pousser les automobilistes à remplacer leur vieux véhicules à moteur diesel.

Le montant de la prime devrait passer de 500 euros à 1.000 euros. De plus, le bonus de 10.000 euros, en cas d’abandon de son véhicule diesel de plus de 15 ans, pour acquérir un véhicule électrique, a récemment été élargi aux véhicules de plus de 10 ans.

Tout cela sonne la fin d’une politique fiscale, qui a duré plusieurs années, favorable aux véhicules à moteur diesel.

A noter qu’un véhicule diesel consomme moins de carburant, et émet moins de CO2 qu’un véhicule essence. Il est toutefois moins performant en matière d’émissions d’oxyde d’azote, qui est considéré comme à l’origine de cancers.

Il faut garder à l’esprit que la hausse du prix du gazole ne règlera pas les problématiques environnementales.

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